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Sous le soleil de México

  • kevinbessiere
  • 24 juin 2024
  • 4 min de lecture
Les pyramides du soleil (à droite) et de la lune (au fond)

Quand on voit la taille de México City, on comprend pourquoi San Miguel de Allende (60 000 habitants) ou Guanajuato (200 000 habitants) sont appelés des villages par les habitants. Avec ses plus de 20 millions d'habitants, la capitale mexicaine est tout simplement la plus grande ville hispanophone au monde. Capitale de l'empire aztèque, sous le nom de Tenochtitlan, la ville a été construite sur un lac. Qui a été asséché par les Espagnols, conservant le même lieu pour leur capitale de la "Nouvelle-Espagne".


Des ruines du Templo Mayor aztèque, pyramide et centre de la ville, restent visibles dans le centre de México, à quelques pas du Zocalo et de la cathédrale. Outre ces ruines, le centre-ville ne nous a pas forcément séduit. On aurait notamment aimé visité le palais présidentiel mais nous étions sur place en pleine période de contestation et il était donc fermé au public. Une vraie déception. Rattrapée par toutes les activités que nous avons pu faire autour de la capitale.

Déjà, comment aller à México sans passer par Teotihuacan ? Connue pour ses pyramides du soleil et de la lune, les plus grandes mésoaméricaines, cette cité préhispanique constitue un incontournable. Pour bien en profiter, il vaut mieux partir tôt, tant pour éviter la chaleur, dans une zone où l'ombre se fait rare, que pour éviter la foule un peu moins matinale. Après une petite heure de bus pour sortir de la capitale, nous voilà déjà face à la pyramide du soleil. Depuis le Covid, il n'est malheureusement plus possible d'y monter. On se contente donc d'en faire le tour, avant de se diriger vers sa "petite sœur", celle de la lune, tout en empruntant la "Chaussée des morts", une grande allée reliant toute la Cité. Le dernier édifice important de Teotihuacan, parfois oublié par les touristes, se trouve à une trentaine de minutes de marche. Mais il reste le mieux conservé. Le temple du serpent à plumes (qui était à priori un établissement administratif de la ville) se mérite. Mais il vaut clairement le détour, notamment pour les sculptures encore présentes au niveau de son escalier.


Après un dernier arrêt au musée du site, avec notamment divers objets trouvés sur place, nous pouvons quitter les lieux. Selon des études parues quelques temps après notre passage, Teotihuacan aurait pu s'effondrer (au sens figuré) à la suite de méga tremblements de terre, entraînant (ou accentuant) des conflits internes. Car, oui, México est construit sur une faille sismique... Selon les historiens, la cité aurait eu un rayonnement plus important que celle maya de Chichen Itza par exemple.

Sur le retour de Teotihuacan, nous nous sommes arrêtés à la Basilique Notre-Dame-de-Guadalupe. Elle présente la particularité de se situer juste à côté de l'ancienne basilique, devenue trop petite et qui manque de s'effondrer. Le lieu est le deuxième monument catholique le plus visité après la Basilique Saint-Pierre, au Vatican. On y recense environ 20 millions de visiteurs par an. Selon la croyance, la Vierge de Guadalupe, sainte patronne du Mexique, serait apparue à Juan Diego, en 1531. Il est ainsi devenu le premier chrétien Amérindien déclaré saint par l'Eglise catholique.

L'ancienne basilique (à gauche) et la nouvelle sont voisines.

Notre voyage dans le temps a continué durant notre séjour à México. Nous avons enchaîné dans la même journée le musée d'anthropologie (un autre incontournable), racontant toute l'Histoire du Mexique, des premiers habitants sur le continent américain jusqu'à la fin de la civilisation Maya. Un endroit où nos trois heures sur place n'ont pas suffi à découvrir l'ensemble des salles, tant il est riche et intéressant. Nous avons ensuite retrouvé Andrea, de ma première famille d'accueil mexicaine et qui vit dans la capitale, avec qui nous avons visité le château de Chapultepec. Il a notamment servi de résidence à l'empereur Maximilien, mis au pouvoir par les Français, en 1864. Aujourd'hui un musée, il prend le relais de celui d'anthropologie, relatant l'arrivée des Espagnols, en 1519, jusqu'à la révolution mexicaine, au début du XXe siècle, en passant par la lutte d'indépendance.


Notre dernier objectif à México consistait à flâner dans les rues de Coyoacan. Ce quartier, loin du tumulte, a constitué une bulle d'oxygène durant notre séjour dans la capitale. Le temps d'une journée, on a retrouvé des petites rues peu fréquentées, des maisons colorées. Dont celle de la célèbre peintre Frida Kahlo, devenue aujourd'hui un musée. En poussant un peu plus loin, on retrouve aussi celle où Léon Trotski a été assassiné. Ou une des premières résidences d'Hernan Cortès, utilisée lors de sa colonisation du Mexique.



Enfin, que serait un passage à México sans se rendre à l'Arena Mexico, pour assister au sport national. Nous nous sommes ainsi retrouvés dans la "cathédrale de la lucha libre", du catch à la sauce mexicaine. Pas grand-chose à y comprendre, si ce n'est qu'il faut crier tout le temps pour encourager l'un ou l'autre combattant. Parfois, même l'arbitre se mêle à la fête, sous les huées du public. La lucha libre se caractérise notamment par les masques des lutteurs, qui perdent si jamais on leur retire. Il faut surtout laisser le cerveau à la maison et ne pas chercher à comprendre pourquoi on retrouve une dizaine de personnes sur un même ring en même temps. Au final, deux heures de spectacle et une voix un peu plus fragile. Avant de quitter la capitale vers de nouvelles aventures, un peu moins peuplées qu'à México.

 
 
 

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