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Découvrir la Bolivie à travers ses trois capitales

  • Isabel
  • 1 juin
  • 5 min de lecture
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Après nos péripéties paraguayennes on est bien contents d'arriver en Bolivie. Un pays plus touristique où les choses devraient se dérouler plus facilement. On ne reste que deux semaines sur le territoire bolivien mais c'est un pays qui mériterait bien plus de temps pour le découvrir pleinement. Lors de ces 14 jours, on compte notamment découvrir ses trois capitales : Santa Cruz, Sucre et La Paz.

En Bolivie la capitale, sur le papier, n'est pas La Paz comme on l'entend souvent. Sur place, on nous apprend que c'est Sucre qui est en charge du rôle. Mais en y regardant de plus près, le pays a trois capitales. Sucre, capitale historique et constitutionnelle. La Paz, capitale gouvernementale (la majorité du pouvoir exécutif y est localisée). Santa Cruz, capitale économique. C'est dans cette dernière que commence notre découverte du pays. Pas vraiment par choix, car tout le monde vous dira qu'il n'y a rien à faire là bas, mais parce que le bus nous y dépose.

On pensait pouvoir se poser au logement mais finalement ce n'est pas possible. Alors nous voilà à errer dans les rues sans intérêt de Santa Cruz, histoire de tuer le temps jusqu'à pouvoir prendre notre bus. On récupère une carte Sim (inscrite sous l'identité d'une bolivienne lambda par notre vendeuse) et on se renseigne pour changer nos dollars en bolivianos. Car les taux officieux nous permettent parfois de récupérer près du double.

Une fois dans le centre historique, on admet que c'est mignon. Mignon, mais toujours sans grand intérêt. Le temps de manger un bon menu del día et nous voilà de retour au logement pour récupérer nos sacs, pressés par la chaleur moite et étouffante de l'air ambiant. En attendant notre bus à la station, on observe le ballet des vendeuses de cuñape. Vous ne savez pas ce que c'est ? À ce moment là, nous non plus. Mais l'odeur de fromage titille nos narines et on finit par en acheter une vingtaine pour notre dîner dans le bus. Ce sont des boules de fromage à base de farine de manioc.



Après une nuit un peu compliquée à cause des nombreux virages (on ne conseille pas de dormir à l'étage...) on arrive à Sucre et la régalade bolivienne peut enfin commencer ! On commence par une visite guidée de la casa de la Libertad, ancienne université jésuite devenue clé dans l'indépendance du pays. Ici fut signée la déclaration d'Indépendance (6 août 1825), la Constitution et ce fut même l'endroit de réunion du Congrès jusqu'en 1898. Petit bonus, on retrouve ici le deuxième drapeau argentin créé par Belgrano avant l'indépendance argentine. On a l'impression que la boucle est bouclée.



Puis on retrouve le couple de Français avec qui on avait fait les boucles de Salta et avec qui on se suit depuis le Chili. Ils nous embarquent dans un food tour. Sûrement notre meilleur souvenir de la ville. Notre guide est pétillante et la nourriture savoureuse. Salteñas, chorizo, sopa de maní (soupe de cacahuète), jus de fruits frais (à tomber par terre), mondongo, chicha, chocolat et j'en passe. On passe quatre heures à manger en déambulant dans les rues de la ville qui est magnifique.


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Car le cadre est splendide. Sucre a connu divers noms au cours de son histoire mais elle porte aujourd'hui le surnom de ville blanche pour ses façades incolores. Le reste de nos deux jours ici on le passe à se perdre dans ses rues, à monter sur le toit de ses églises (coup de coeur pour San Felipe de Neri) et à manger et boire les merveilleux jus sur le marché. Le jus de tumbo ananas, j'en ai encore le goût acidulé sur le bout de la langue.


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On est à Sucre pour le début de Semana Santa et on assiste à la procession pour la fête des rameaux. Les gens sont vêtus de blanc, on voit quelques ânes passer et on entend des chants religieux. Puis, c'est avec un petit pincement au cœur qu'on dit au revoir pour de bon à nos compagnons de voyage et on monte à bord d'un nouveau bus de nuit.


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À force d'enchaîner une nuit sur deux en bus de nuit, on arrive déphasés à La Paz. Et on peut vous dire qu'il faut plutôt être en forme pour faire face au chaos ambiant qui règne dans la ville. Rapidement, ça nous rappelle les mauvais côtés de l'Inde. Le bruit, le trafic infernal... On se décharge de nos sacs au logement et nous voilà déjà à enchaîner avec une visite guidée... Privée ! L'avantage quand vous préférez l'espagnol à l'anglais parfois. Après nous avoir rapidement expliqué la conception du catholicisme en Bolivie (un mélange de croyances pré hispaniques et chrétienne, qui n'est pas sans nous rappeler San Juan de Chamula), Remberto nous fait prendre notre premier colectivo et on s'élève dans les rues de La Paz. Au loin, les dizaines de téléphériques donnent l'impression de voler et transforme la ville en fourmilière aérienne.


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On rentre dans l'immense cimetière de la Paz où les tombes sont des milliers de casiers réunis en longues allées. Chaque rangée est décorée de fresques, grandes gagnantes d'une compétition tenue tous les ans. Elles ont pour thèmes la mort, les traditions ou encore la ville ou la Bolivie. Certaines sont très politiques, critiquant le système de santé bolivien.

On continue à prendre de la hauteur, en téléphérique cette fois, pour rejoindre la ville limitrophe d'El Alto. Comme son nom l'indique, El Alto se situe à 4 150 m d'altitude (contre 3 640 pour La Paz). D'ici, on en apprend plus sur les rites chamaniques et leur importance aux yeux des boliviens. On marche dans les allées du marché aux "sorcières" (les personnes versées dans l'art chamanique, aidant à la préparation des rituels) et on découvre le concept de fœtus de lama en offrande. Perturbant pour nous, petits occidentaux. On voit les Boliviens manger dans des petits stands sans vraiment pouvoir distinguer l'identité des ingrédients. Rien de très ragoûtant à nos yeux en tout cas.



C'est comme ça qu'on termine notre visite avec Remberto. On s'arrête dans une des boutiques proposant des vestes Patagonia (des fausses évidemment) personnalisées. Après avoir passé commande, on se perd dans le marché aux sorcières de La Paz, beaucoup plus touristique et vendant plus de souvenirs que d'ingrédients utiles aux rituels.

Le lendemain, on part à la découverte du centre historique. Le tour est plutôt rapide, la cathédrale, le siège du gouvernement et quelques petites rues. Rien de palpitant. La Paz n'a rien de beau, c'est plutôt son atmosphère chaotique qui est particulière. On en profite quand même pour manger des spécialités locales comme le P'esque. Dernière étape avant de prendre notre dernier bus de nuit, on récupère nos jolies et chaudes vestes Patagonia. Une véritable activité pour tous les backpackers passant par la Bolivie.


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Il est temps pour nous de quitter les villes pour découvrir ce qui fait la renommée du pays : sa beauté naturelle. Alors nous voilà en route vers son plus beau joyau, le Salar d'Uyuni.

 
 
 

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