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Une plongée dans l'Histoire du Mexique entre Guanajuato, San Miguel de Allende et Querétaro

  • kevinbessiere
  • 21 juin 2024
  • 2 min de lecture
La statue de Miguel Hidalgo, à Dolores Hidalgo, devant l'église où il a lancé son cri.

Cri de l'Indépendance, premières batailles contre les Espagnols, Constitution et hymne national, tout ça réuni dans une petite partie du Mexique. Le nord-ouest de Mexico City constitue un secteur souvent négligé par les touristes étrangers, à tort. Depuis Guadalajara, notre premier arrêt se trouve à Guanajuato. Une ville à l'architecture particulière, où les nouvelles constructions (rues, maisons) ont été réalisées sur les anciennes. Ce qui donne lieu à des souterrains, des tunnels, des petites rues, un vrai petit labyrinthe. Il est d'ailleurs possible de parcourir ces ruelles, la nuit tombée, avec un groupe de musique traditionnelle. Les fameuses Callejoneadas de Guanajuato nous replongent dans la fin du 19e siècle.


Mais Guanajuato est aussi un lieu de la bataille d'indépendance menée par les Mexicains contre le royaume espagnol, en 1810. Les indépendantistes y ont d'ailleurs perdu après trois heures de combat. Pour mieux comprendre le contexte, il faut sortir de Guanajuato pour rejoindre San Miguel de Allende. Cette très jolie ville, très colorée, porte d'ailleurs le nom de Ignacio Allende, un des acteurs du début de la lutte pour l'Indépendance. Dans un sous-sol de celle qu'on appelait alors San Miguel el Grande s'est tramée le début de la lutte mexicaine. Ou plutôt la lutte des fils d'Espagnols, privés des privilèges car nés sur le "Nouveau Continent".

Parmi les conspirationnistes, on retrouve Josefa Ortiz de Dominguez, dite la "Corregidora" car épouse du Corregidor de Querétaro. Elle joue un rôle déterminant dans le début de la guerre d'Indépendance car elle annonce à Miguel Hidalgo que leurs plans ont été découverts et qu'ils vont être arrêtés. Ainsi, le matin du 16 septembre 1810, celui qu'on surnomme désormais "le père de la patrie" au Mexique va lancer le cri de l'Indépendance, depuis son église de Dolores (désormais Dolores Hidalgo). Ce cri est d'ailleurs célébré tous les ans, lors de la fête nationale mexicaine. Avec ses troupes, Miguel Hidalgo va alors prendre la direction d'Atotonilco où il va brandir un étendard avec la Vierge de Guadalupe comme symbole de la rébellion.

La suite est un peu moins glorieuse pour ces révolutionnaires. Allende et Hidalgo affichent certains différends, ce dernier refusant notamment d'entrer dans Mexico City de peur de perdre le contrôle sur ses troupes. Les principaux dirigeants de cette insurrection se font finalement attraper en mars 1811, à peine sept mois après avoir lancé le mouvement. Ils sont tous condamnés à mort. Miguel Hidalgo, prêtre de profession, doit se repentir avant d'être déchu de sa prêtrise pour pouvoir alors être fusillé et décapité. Sa tête, ainsi que celle de ses compères, sera d'ailleurs exhibée pendant plus de dix ans sur la place principale de Guanajuato pour décourager ceux qui voudraient suivre ses traces. Elle en sera retirée en 1821, quand le Mexique obtient son indépendance.


Près de 100 ans après, l'Etat a adopté, à Querétaro, sa Constitution, en 1917. Où l'Histoire raconte que l'hymne national y a été entendu pour la première fois, dans le théâtre de la République. A l'endroit même où est né le Parti national révolutionnaire, devenu le Parti révolutionnaire institutionnel, un des principaux partis politiques mexicain. Qui a récemment perdu l'élection présidentielle. Mais ça, c'est une autre histoire.

 
 
 

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