Marcher au milieu des arcs-en-ciel à Palcoyo et Vinicunca
- Isabel
- 17 janv.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 févr.

Se lever pour un départ à 4h, on n'avait jamais fait aussi matinal. Mais c'est le prix à payer pour profiter des montagnes colorées de Palcoyo et Vinicunca. Et ça en vaut la chandelle.
Alors nous voilà à embarquer dans ce taxi où deux autres couples sont déjà installés. Des Français avec qui nous sommes entrés en contact, via les réseaux sociaux, pour partager les frais. Les trois heures de route jusqu'à Palcoyo nous permettent de faire connaissance. Sur la fin du trajet, on se retrouve dans un bouchon... D'alpacas ! L'occasion de les voir de près et dans un cadre magnifique.

Puis l'heure est arrivée de se dégourdir les jambes. On a deux heures pour profiter du coin. D'ailleurs, nous sommes seuls dans cette nature spectaculaire et colorée. On croise quelques locaux et leurs alpacas. Ils sont en train de les affubler de pompons et autres accessoires pour proposer des photos aux touristes. Comme quoi, même Palcoyo n'échappe pas au tourisme de masse.
La petite randonnée dans ces montagnes ocres tirant parfois sur le bleu ou le jaune délavé ne semble pas bien difficile. Mais, à 4900m d'altitude, la moindre petite montée se fait sentir. On regarde les alpacas détaler à notre approche, on profite de l'air de la montagne et on profite encore plus d'être seuls dans cette immensité !
On remonte dans le taxi, qu'on remercie pour nous avoir permis de profiter de ce bijou seuls au monde. Encore de la route, souvent en lacets et de terre. Pour arriver à la deuxième montagne arc-en-ciel, bien plus célèbre : Vinicunca. Là encore, notre chauffeur a visé dans le mille car nous arrivons quand les masses de touristes redescendent. La fenêtre horaire avant le coucher de soleil est courte mais largement faisable. La montée, beaucoup moins. Certains la font à cheval ou en quad. Évidemment c'est impensable pour notre groupe alors nous voilà partis, chacun à nos rythmes. Pour moi c'est vraiment difficile. On enchaîne juste après le Salkantay et la fatigue globale du corps se fait vraiment sentir.
Nous arrivons à un premier point, au pied de la montagne arc-en-ciel, très photoshoppée sur les photos qu'on peut voir sur les réseaux. A ce spot, des Péruviens sont en train de remballer leurs affaires. J'aperçois un lama qui tire sur le sac de l'un d'entre eux et l'envoie valdinguer une centaine de mètres plus bas. Je souris. Lorsque je lève la tête pour voir ce qu'il nous reste à gravir, mon sourire s'efface. Les autres me disent que je peux rester ici, c'est déjà très bien ! Hors de question ! J'irai à mon rythme mais j'irai ! Alors on part de plus belle. Les bâtons aident, le bonnet et les gants aussi, le froid et le vent sont vraiment mordants à cette altitude. Les jambes et le souffle peinent.
Mais le voilà le sommet à 5 036m d'altitude ! Le point le plus haut de notre vie, et une des plus belles vues de notre vie également ! Car la montagne arc-en-ciel est magnifique c'est vrai. Mais le reste du panorama est à couper le souffle. Du rouge, des glaciers et un horizon déchiré par tous ces pics montagneux. L'émotion m'étreint.
Le froid et la disparition du soleil nous font redescendre. On croise un groupe de trekkeurs français qui terminent leur randonnée de plusieurs jours sur ce spot. Ça fait rêver tout ça.




















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