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Chichen Itza, cenotes, bienvenue au Mexique touristique

  • kevinbessiere
  • 9 août 2024
  • 6 min de lecture
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La péninsule du Yucatan, ses plages, ses ruines Maya, voilà le Mexique que tout le monde connaît et dont tout le monde rêve. Pour nous, il s’agissait d’un passage obligatoire pour l’aéroport de Cancun et, avouons-le, Chichen Itza.

Après une nouvelle nuit de bus, on arrive à Merida, capitale de l’Etat du Yucatan. Une ville qu’on va avoir du mal à apprécier à cause des fortes chaleurs. Même en se levant tôt le matin, on n’arrive pas à y échapper. Notre première excursion nous amène dans la petite ville d’Izamal. Ancienne cité maya, plusieurs pyramides sont à découvrir. On peut même en faire l’ascension, offrant un panorama sur les alentours. L’histoire de cette cité reste floue, peu de recherches y ayant été effectuées.

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Ce qui attire l’œil dans Izamal, c’est le jaune de ses bâtiments. Plusieurs théories concernant cette couleur : éloigner les moustiques à cause des épidémies qu’ils causaient ; faire référence au maïs, denrée sacrée pour les Mayas ; faire référence au Vatican, à l’occasion de la venue du pape Jean-Paul II, en 1993. Il y a certainement un peu de vrai dans ces trois versions, toujours est-il qu’il s’agit d’une vraie signature aujourd’hui pour cette petite ville. Célèbre pour sa couleur jaune, donc, mais aussi pour son couvent, construit par les Espagnols à leur arrivée. Toujours aussi respectueux, ils l’ont évidemment bâti sur une ancienne pyramide maya. Le couvent Saint-Antoine-de-Padoue possède le deuxième plus grand atrium du monde, derrière la place Saint-Pierre, au Vatican. On a quasiment terminé notre visite par le déjeuner dans le petit marché local, au milieu des habitants. Avant de rentrer à Merida, toujours sous une chaleur accablante.



Ce qui ne nous empêche pas de profiter d’un spectacle nocturne donné dans la ville. En passant à l’office de tourisme, on a appris qu’une compagnie proposait une reconstitution du Juego de pelota, ce sport pratiqué principalement par les Mayas et qui permettaient d’éviter des conflits armés. Les joueurs s’envoient une balle uniquement à l’aide de leurs hanches et ils doivent la faire passer dans un cercle pour marquer. Ce qui rend la démonstration encore plus impressionnante puisque les participants n’hésitent pas à se jeter par terre, sur la route. Au-delà de la prouesse physique, on peut surtout apprécier tout le rituel reproduit par cette troupe. Purification du terrain, maquillage sur le visage de tous les participants, musique maya, nous voilà plongés dans l’ambiance d’une vraie rencontre. Les historiens ne sont pas d’accord sur l’issue de cette pratique, certains estimant que les perdants étaient sacrifiés, d’autres qu’ils s’agissaient des vainqueurs. Le public se prend au jeu, applaudit à chaque but, qui est d’ailleurs considéré comme une offrande aux dieux. Après quelques buts, changement de décor. Cette fois, les joueurs reproduisent les mêmes gestes qu’au volley avec une balle… en feu. Ce qui est là encore impressionnant. Toute cette reproduction est accompagnée de commentaires au micro, où on apprend alors qu’une coupe du monde de juego de pelota existe. Peut-être une idée pour un futur voyage.



Pour notre dernier jour à Merida, nous sommes allés à la découverte de son centre historique, privé de voiture et réservé aux vélos pour la matinée, le dimanche. Son allée principale est bordée d’immenses villas de type français, montrant toute la richesse de cette ville. Cette allée se termine par un immense monument, el monumento de la Patria. Réalisé entièrement à la main, il retrace l’histoire du Mexique à travers une multitude de détails gravés. Servant aussi de rond-point, on a pu apprécier ce monument grâce à la fermeture de la route aux voitures. Sur cette même avenue, el paseo de Montejo, on a aussi pu goûter du cacao grâce à un vendeur… français, installé au Mexique depuis de nombreuses années. Il a pu nous expliquer les vertus du cacao, son processus de réalisation… Avant de nous laisser repartir avec quelques petits achats venant alourdir (un peu) notre sac.



Après Merida, nous avons pris la direction de Valladolid. Petite ville étape pour les touristes, qui n’y passent généralement qu’une après-midi, au milieu d’un tour organisé. Nous avions décidé d’y passer trois nuits, pour se poser un peu. Et on a bien fait. Dès notre arrivée, nous sommes allés sur la place centrale, où on a pu apprécier des danses traditionnelles. Mais aussi des marquesitas, une spécialité de l’Etat qui consiste à rouler une crêpe et à y mettre du Nutella avec… du fromage. Ce qui confirme que les Mexicains devraient bien se contenter de faire des plats salés. On se régale d’ailleurs une nouvelle fois sur le petit marché de la ville, de tortas (même si les meilleures restent celles de la capitale).

Valladolid constitue pour nous surtout le lieu idéal pour se rendre à Chichen Itza. Réveil matinal, collectivo pour nous amener et nous voilà juste avant l’ouverture du site, comme plusieurs dizaines de personnes. Pour moi, c’est une redécouverte. Mais cela ne m’empêche pas d’apprécier sa pyramide, le temple de Kukulcan. A défaut d’un guide, on a pu télécharger une application pour avoir quelques petites informations complémentaires sur l’immense site qu’est Chichen Itza. On y apprécie le plus grand terrain de juego de pelota retrouvé, les cenotes sacrés, servant un coup de source d’eau potable, un autre coup de lieu de sacrifice humain. On y fait aussi la rencontre de quelques iguanes, qui tentent tant bien que mal de fuir aux nombreux touristes – dont un nombre impressionnant de Français. Au final, on passe plus de trois heures sur le site, essayant de ne rien manquer. Comme son observatoire ou son église, nommée ainsi par les Espagnols car ils pensaient que c’était le lieu de culte.



Après cette longue et riche matinée, retour à Valladolid pour se reposer. Et programmer la journée du lendemain, durant laquelle nous avons prévu d’aller voir des cenotes, ces énormes formations naturelles qui donnent l’impression d’un trou rempli d’eau. Les options sont nombreuses (environ 10000 dans la péninsule) donc on regarde les meilleures options pour nous, entre le prix et la beauté du lieu. Nous décidons, sur conseil de notre hôte, d’aller à Hubiku. Problème quand nous décidons de prendre le taxi pour nous y rendre, les chauffeurs nous demandent des prix bien au-delà ce qu’on nous avait dit au préalable. Un peu pris au dépourvu, on tente de contacter les gérants du cenote (la plupart est désormais privée…) pour leur demander s’il existe une autre solution. On nous répond alors que quelqu’un peut venir nous chercher dans le village à proximité du cenote, dans un utilitaire. On prend finalement le taxi, pour un prix toujours abusé par rapport à ce qui était prévu et on descend au village. Là, une petite camionnette vient nous chercher. Un sur le siège, l’autre sur ses genoux, nous voilà parti en direction du cenote. Le chemin est heureusement court car pas très agréable. Arrivés devant l’entrée, on nous annonce un prix beaucoup plus élevé que prévu, encore une fois… On explique alors que ce n’est pas du tout le prix annoncé. Ce qui le fait automatiquement baisser, sans aucune autre négociation. Nous voilà au bout de nos peines ! Enfin presque… Avant d’atteindre le cenote, une petite balade dans un « village maya » est proposée. Une manière détournée d’essayer de nous vendre des produits tels que du miel du cacao mais aussi de nous faire goûter de la nourriture traditionnelle. Finalement, nous voilà à l’entrée de la raison de notre venue ! Après s’être mis en maillot de bain, on descend dans ce « trou » pour y découvrir un magnifique bassin. Il y a un peu de monde mais c’est supportable. Problème, s’il fait très chaud dehors, il fait frais dans le cenote. Et l’eau y est froide. Il faut donc s’armer de courage pour y entrer et profiter. Isabel tarde aussi à se mettre à l’eau et fait des tours de la petite passerelle installée pour permettre aux gens d’aller dans l’eau.



Après avoir bien profité du lieu, on décide de renter à Valladolid, où un autre cenote, plus ouvert, nous attend. Nous voilà de retour dans notre camionnette pour retrouver des taxis, où le prix est bizarrement beaucoup moins élevé qu’à l’aller. On file au deuxième cenote de la journée, où le gilet de sauvetage est obligatoire. Plus peuplé que le premier, les temps sont chronométrés pour permettre à un maximum de personnes d’y aller. L’expérience est un peu moins agréable que dans le premier. Mais reste rafraîchissante, pour faire face à la chaleur. Ce ne sera d’ailleurs pas la dernière car la suite et fin du périple mexicain nous emmène au bord de la plage…



 
 
 

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