On reste sur les traces de Shakira dans le parc Tayrona et à Santa Marta
- kevinbessiere
- 21 sept. 2024
- 4 min de lecture

Et si Shakira avait raison ? Déjà qu'elle nous a guidés jusqu'à Barranquilla, sa ville natale, nous voilà à Santa Marta avec une idée bien précise : le parc naturel du Tayrona. Un endroit qu'elle a notamment chanté avec Carlos Vives, un autre chanteur colombien, natif de Santa Marta. "Si tu montres le Tayrona à Piqué, il ne voudra plus rentrer à Barcelone". Piqué n'est certes plus là, mais l'endroit reste une attraction, une des raisons de notre venue en Colombie, un de ces coups de cœur à distance, de ces lieux qu'on rêve de découvrir.
Après une nuit à Santa Marta, nous voilà dans un des premiers bus à destination du parc. Parmi les différentes options à notre disposition, on choisit celle de le traverser en deux jours, là où d'autres font l'aller-retour, parfois dans la journée, pour profiter des plages. Le bus nous dépose devant l'entrée et nous voilà partis à l'assaut de la jungle colombienne. Avec de belles côtes pour commencer, où seules les motos nous dépassent dans un endroit où elles sont les seuls véhicules acceptés.

Lors d'une petite pause, on aperçoit un perroquet, très bruyant d'ailleurs, dans un arbre. Au fur et à mesure qu'on s'avance, notre mission se complique. Finie la montée, place à la descente entre les rochers, les troncs d'arbre. Heureusement, on a choisi de traverser le parc dans ce sens et pas dans l'autre... Une autre difficulté se révèle à nous : la chaleur. Ou plutôt l'humidité. Alors qu'il n'a pas plu une goutte depuis notre départ, mon t-shirt est trempé de sueur et d'humidité. Les inconvénients de la forêt tropicale...

Après tous ces efforts, on arrive sur une première plage. Même si le soleil n'est pas au rendez-vous, l'endroit reste très agréable. Juste nous, les vagues de la mer des Caraïbes. La suite est un peu moins calme. On arrive au Cabo San Juan, la plage la plus connue et la plus fréquentée du parc. Isabel va d'ailleurs piquer une tête, idéal pour se rafraîchir après toute cette randonnée (environ 9 km).

Mais, après cette pause bienvenue, il faut se remettre en route. Il nous reste quelques kilomètres à parcourir pour arriver à notre camping. Parc naturel oblige, il n'y a pas d'hôtel dans le Tayrona, mais plusieurs petits campings tout le long du chemin. Le nôtre est un peu plus enfoncé dans la forêt. On avait fait le choix de dormir dans un dortoir... de hamacs. En arrivant, on découvre que l'endroit n'est pas complètement fermé, donc laisse le passage libre à d'éventuels animaux sauvages. Et ce qui servait de moustiquaire n'a clairement plus aucune utilité. Ce qui prédit une nuit compliquée.
Mais avant de penser à dormir, on envisage de retourner sur les différentes plages déjà traversées, voire même de se baigner. C'était sans compter sur la météo, avec une énorme averse à mi-chemin, nous contraignant à revenir sur nos pas. Au camping, sans connexion internet (logique, au milieu de la forêt), on s'occupe comme on peut. Diner, jeu de cartes puis, à la tombée de la nuit, direction notre dortoir. On fait partie des premiers à aller se coucher. Tout en essayant de trouver un moyen de faire sécher nos affaires, pleines de sueur, on cherche, chacun de notre côté, une position dans le hamac. Alors qu'on commence à s'endormir, un autre groupe arrive et une des filles se met à hurler qu'il y a une énorme araignée, qu'il faut l'aider à s'en débarrasser. A moitié endormi, c'est dur de réagir tout de suite. Même quand elle voit un autre animal, dont l'espèce restera inconnue, se balader sur les structures du dortoir. Elle arrive finalement à se calmer, laissant tout le monde retourner à son "paisible" sommeil.
Au réveil, le soleil n'a toujours pas pointé le bout de son nez, le ciel est gris comme la veille. Ce qui ne nous empêche pas d'aller profiter de la "piscina", une autre plage beaucoup moins fréquentée que Cabo San Juan et plus calme, les vagues étant bloquées par les rochers au large. Après avoir bien profité de la baignade, on commence à se préparer pour terminer la traversée du parc. Le moment choisi pour une intense pluie tropicale. Qui ne s'arrêtera jamais pendant les deux heures nous séparant de la sortie du parc. Après avoir été trempé de sueur, la pluie a pris le relais. Après avoir pris une navette pour aller jusqu'à la sortie du parc, on a la chance de voir le bus arriver pour nous ramener à Santa Marta. Manque de chance, il est plein et, tout mouillés, on doit s'installer à côté de voyageurs bien au sec.
De retour à Santa Marta, ayant très froid, on file au logement où on avait pu laisser nos sacs et réserver une chambre. On donne nos affaires trempées et profite d'une bonne douche et d'un repos bien mérité. Evidemment, le lendemain est ensoleillé, même si on voit les nuages au loin, laissant présager une météo moins clémente dans le parc. On profite de notre dernier jour sur place pour aller voir une autre statue d'une personne mythique en Colombie, le footballeur Carlos Valderrama, célèbre notamment pour sa coupe de cheveux. Un aller-retour d'une heure dans la chaleur de Santa Marta, pour le plus grand plaisir d'Isabel.

Avant de quitter Santa Marta et la côte caribéenne, on a aussi pu visiter el Museo del oro Tairona, où a notamment été exposée la dépouille de Simon Bolivar, el "Libertador" de la Bolivie, Colombie, de l'Equateur, du Panama, du Perou et du Venezuela.
On aura beau avoir visité Santa Marta et le parc Tayrona, ça ne nous aura pas forcément donné envie de rester sur les côtes colombiennes. La suite du périple nous emmène dans les terres, dans le Santander, avec une autre star colombienne au rendez-vous...
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