Le dur retour sur Terre à Cartagena de Indias
- kevinbessiere
- 19 sept. 2024
- 3 min de lecture

Dur, dur le retour à la réalité après une parenthèse enchantée sur la plage de Rincon del Mar. La suite de notre périple nous emmenait vers Cartagena de Indias. Alors qu'on envisageait de prendre le bus pour faire ce trajet, un taxi s'arrête près de nous et nous propose de nous emmener, pour le même prix que le bus. Un peu embêtés car notre chauffeur de tuk tuk attendait avec nous le bus, avec lequel il était en contact, nous finissons par accepter la proposition. Le début des galères. Non pas à cause du chauffeur de taxi, très sympathique, qui fait la conversation. Mais plutôt à cause des logements. Celui que nous avions réservé nous envoie un message pour nous dire qu'il n'a finalement pas de place, la faute à un voyageur malade qui ne peut pas libérer la chambre. Nous voilà contraints de trouver une solution rapidement, alors qu'on s'approche de la destination. On trouve un nouveau logement, libre aux dates recherchées. Pour finalement apprendre qu'il ne peut pas nous recevoir non plus. On décide quand même d'y aller, faute de mieux.
Arrivés sur place, un membre de la famille, vivant en face, nous accueille et tente de nous expliquer le problème. Bizarrement, on le comprend, contrairement à bon nombre de Colombiens. On apprend un peu plus tard qu'il est Vénézuélien, ce qui explique tout. Il tente de nous trouver une solution, on tourne en rond pendant une heure, chargés de nos sacs à dos, allant de logement en logement, d'auberge en auberge. On voit une première chambre mais on ne s'y sent pas à l'aise, on trouve un endroit où il reste une chambre hors de prix pour nous, un dernier logement où le gérant ne descend même pas nous voir... On décide de finalement remercier notre nouvel "ami" vénézuélien et de réserver un troisième logement sur Booking, un hôtel cette fois. Enfin hôtel... Plutôt une sorte d'énorme auberge de jeunesse où ce qui était auparavant une chambre d'hôtel est désormais un dortoir pour six personnes. Et où la clim fait des ravages, programmée à 16° alors qu'il fait 35 dehors.
Le temps de souffler un peu, de décompresser après un début de journée stressant, on part à la découverte de la ville. Malgré toutes nos péripéties, on se retrouve quand même dans la partie la plus touristique de Cartagena. Des rues colorées, animées, desquelles il est finalement assez facile de s'extraire pour se balader dans d'autres rues tout aussi sympathiques, avec des petites boutiques locales.
Le lendemain, nous voilà partis pour le clou de la visite de la ville : el Castillo San Felipe. Plus grande fortification construite sur le continent, elle surplombe la ville de Carthagène. On s'y perd facilement, avec des souterrains un peu partout, mais très peu d'explications. Le tout sous un soleil de plomb, qui fait qu'on ne s'attarde pas très longtemps sur place.
Après un passage obligé au frais (à l'hôtel, vous l'aurez compris), on ressort à un moment de la journée plus agréable pour visiter la ville. On découvre alors la Torre del Reloj, seule porte d'entrée historique dans la ville fortifiée, donnant sur l'ancienne place du marché des esclaves. Carthagène était considérée comme le plus grand port négrier d'Amérique du Sud. En suivant quelques points d'intérêt, on prend plaisir à déambuler dans les rues de la ville, tombant par hasard sur des petites places animées par de la musique, parfois avec des danseurs. La plupart des touristes s'arrêtent dans cette ville pour aller sur les îles environnantes. Nous, on prend une direction un peu plus originale.
Nous voilà dans le bus pour Barranquilla, avec un seul objectif en tête : voir la statue de Shakira. Cette étape dans sa ville natale figurait déjà depuis longtemps dans notre esprit, l'inauguration récente de sa statue n'a fait que renforcer notre envie d'y aller. Soyons bien clair, à part le déhanché de la chanteuse, au bord du fleuve, il n'y a vraiment pas grand-chose à faire à Barranquilla. Mais quel plaisir de pouvoir poser juste à côté de cette statue.

Il ne manquait plus qu'un peu de musique pour vivre le moment à fond. Alors qu'on avait prévu de prendre le bus vers Santa Marta à 16 heures, nous l'avons finalement avancé à 14 heures, tellement on avait déjà fait le tour de cette ville industrielle, sans grand intérêt touristique. Le jour et la nuit avec l'étape suivante de notre voyage : Santa Marta.
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