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Le Machu Picchu avec un guide privé

  • kevinbessiere
  • 16 janv.
  • 4 min de lecture

Le jour J était enfin arrivé. Ce moment qu'on attendait depuis si longtemps, qui constituait notre dernier gros objectif du voyage était là. Comme on en a l'habitude depuis quelques jours maintenant, le réveil sonne très tôt. Il aurait pu sonner encore plus tôt mais nos guides nous avaient dit que ça ne servait à rien d'arriver trop tôt sur le site à cause de la brume. Premiers au petit déjeuner, on se demande qui est rentré à quelle heure, se questionnant même sur la ponctualité des autres du groupe pour le rendez-vous, fixé à 6h15. On est tellement déterminé qu'on a même le temps de faire un petit détour pour retirer de l'argent et voir une place d'Aguas Calientes.

Finalement, tout le monde est bien là à l'heure pour prendre le bus. Les rares motivés (dont Isabel) pour s'y rendre à pied (entre 1h30 et 2h de marche, dans la forêt tropicale) ont finalement abandonné l'idée. Nous voilà partis pour une trentaine de minutes de bus, sur une route fréquentée uniquement par des bus, où on se demande parfois comment ils vont faire pour se croiser. Le tout sur une belle route de montagne sinueuse. On arrive finalement sur le site. Nos guides avaient bien raison, la brume enveloppe le Machu Picchu. Rageant pour ceux qui ont décidé de se lever très tôt. On prend notre temps au début car, pour avoir LA photo, avec les ruines et la montagne, il ne faut pas dépasser un certain point.




Nos guides trouvent alors un espace où on peut tous s'assoir. Comme on a demandé si on pouvait avoir la visite en espagnol, pour des facilités de compréhension (surtout pour moi), on se retrouve tous les deux avec Isaac, juste à côté de tout le reste du groupe. Le début de l'explication est assez lunaire. "Hola, soy Isaac y vamos a visitar el Machu Picchu." Comment dire ? C'est vrai que ce n'est que notre cinquième jour avec lui, on aurait pu oublier son prénom... Après des débuts d'explications hésitants, récités, qui laissent apparaître un manque d'expérience dans l'exercice, notre guide commence à être de plus en plus à l'aise. Mais profite surtout de quelques minutes de répit. La brume disparaît peu à peu, laissant place à cette merveille tant vue en photo et tant attendue. Le spectacle fait oublier les quatre jours de marche pour y arriver. On a tous comme un ouf de soulagement de pouvoir en profiter, on avait tous un peu peur que ça n'arrive jamais...


On laisse la visite de côté le temps d'une séance photo géante. Tout le monde passe chacun son tour, avec les guides, sans les guides, avec les potes, tout seul... Le spot est réservé par notre groupe pendant de longues minutes. Autant en profiter ! Mais le Machu Picchu n'est pas seulement cette photo iconique. Il s'agit aussi de marcher dans l'ancienne cité, aujourd'hui en ruines. Isaac reprend le fil de ses explications, en tête à tête avec moi. Isabel fait des allers-retours entre les groupes. J'en profite pour le bombarder de questions et on découvre alors quelqu'un de passionné (même si on le savait déjà) et surtout rempli de connaissances sur le lieu et son histoire. Je profite de ce moment privilégié pour échanger avec mon guide personnel.




Quasiment arrivé à la fin de la visite, deux de notre groupe nous quittent pour affronter Huayna Picchu, qui fait face à la cité (celle qu'on voit sur toutes les photos du lieu). Comme ils n'avaient pas assez marché avant, ils se sont rajoutés un effort de plus d'une heure... De notre côté, après avoir croisé quelques lamas, on prend le chemin du retour. Avec un dernier coup d'œil vers le Machu Picchu. Ce moment solennel se retrouve un peu gâché par l'anecdote d'un de nos guides, qui expliquent que certains touristes se font avoir, à Cusco, en prenant des photos avec ce qu'ils pensent être des bébés alpagas alors que ce sont de vulgaires bébés lamas. Une Américaine du groupe lui dit justement qu'elle a pris une photo avec un bébé alpaga et lui montre. Il explose de rire et lui explique que c'est un agneau... Autant vous dire que cette histoire va la suivre jusqu'au retour à Cusco !



Car, après avoir effectué le retour à Aguas Calientes, on déjeune tous ensemble. Certains s'essaient au plat typique du pays : le cochon d'Inde. Plat typique mais surtout plat de fête pour les Péruviens. On doit ensuite prendre la direction de la gare pour prendre le train vers Ollantaytambo puis le bus jusqu'à Cusco. Il y a comme un air de fin de colonie de vacances, avec les adieux avec nos guides. On patiente un peu à la gare, où ne nous attend pas un TGV ou un Intercité. Notre train a un toit panoramique, nous laissant profiter des paysages durant le retour, nous remémorant les moments difficiles de ce trek. Certains jouent aux cartes, d'autres discutent ou dorment (dommage pour le paysage...). Arrivés à destination, nous avons la bonne surprise de tomber sur nos guides, qui ont réussi à obtenir des billets dans le même train que nous. On peut terminer le voyage ensemble, avec deux heures de bus.


A la descente de celui-ci, l'aventure est bel et bien terminée. On se dit vraiment au revoir, les taxis s'éloignent les uns après les autres pour ramener chacun dans son logement. Les plus motivés, dont nous faisons partie, vont se retrouver dans le centre de Cusco pour partager un dernier repas. Nous ne reverrons que notre chère Brésilienne et le couple d'Allemands, le lendemain, au marché pour boire un (énorme) jus de fruits.

Si le Machu Picchu est désormais derrière nous, d'autres aventures restent à vivre depuis Cusco. Comme cette raclette, tant attendue depuis l'hiver précédent... Mais, même si on a le sentiment du devoir accompli, on tient à profiter au maximum des derniers jours au Pérou. Ils vont être bien chargés !

 
 
 

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