top of page
  • Instagram

Banane, riz et chauve-souris, les plaisirs de Battambang

  • Isabel
  • 30 janv. 2024
  • 4 min de lecture

Sur les réseaux et en échangeant avec les voyageurs rencontrés en chemin, une voix unanime s'élevait : au Cambodge, à part Angkor, rien à voir. Notre arrêt à Kratie, un peu hors des sentiers battus, nous a prouvé le contraire. Battambang en a rajouté une couche.


Après un trajet en minivan plutôt plaisant depuis la capitale, on arrive curieux à Battambang, toujours en plein cagnard. On prend connaissance de notre auberge qui sera notre logement pour les trois prochaines nuits et tout de suite on se sent à l'aise. Les murs sont peints de choses à faire dans les alentours, l'équipe est souriante et accueillante et la nourriture est bonne. Rapidement, une femme vient nous présenter les choses à faire dans le coin ainsi que des tours qu'ils proposent en tuktuk ou en vélo. D'habitude ce genre d'attitude nous met plutôt sur nos gardes mais là on adhère carrément ! Alors on se laisse tenter pour la visite de Battambang et ses environs avec Tony comme guide et chauffeur.

Mais la ville, qui est connue comme le "bol de riz du Cambodge", est aussi l'occasion pour nous de retrouver les 4 Françaises qu'on avait rencontrées au sud du Laos. Après les avoir convaincues de se joindre à nous pour le tour d'une journée, on s'embarque à six... Et une néerlandaise. Là c'est le drame, on se dit qu'on ne veut pas lui faire revivre ce qui c'était passé avec la Polonaise dans les Bolovens.



Finalement la journée est un vrai délice en bonne compagnie. On s'arrête plusieurs fois au bord de la route dans des endroits dans lesquels on ne serait jamais entré de nous-même. A l'intérieur on y découvre des productions locales de toutes sortes : alcool de riz, papier de riz, bananes séchées ou frites... Et chaque arrêt est synonyme de dégustation, où certaines sont plus difficiles que d'autres...



Battambang et sa région n'ont pas échappé à l'horreur du régime Khmer Rouge et Tony, notre guide toujours de si bonne humeur, explique ce que cela a représenté. Pour lui, pour sa famille (dont 12 membres proches ont été tués), pour la vie quotidienne. Pour nos camarades de voyages c'est une découverte brutale (n'étant pas encore passées par Phnom Penh). Pour nous, c'est toujours aussi terrible et émouvant. Et d'avoir l'histoire personnelle et familiale de Tony donne une autre dimension à cette période sombre du Cambodge.

Le tour se termine au point le plus touristique de la ville : la grotte de Phnom Sampov. Car en dehors de sa production de riz, la ville est connue pour ses millions de chauves-souris prenant leur envol une fois la nuit tombée. Alors après avoir passé une journée à rencontrer les différents producteurs locaux, on se demande vraiment ce qu'on fait là parmi les dizaines et dizaines de touristes assis face à la paroi rocheuse.



Mais devant la bonne humeur de Tony et le spectacle impressionnant que nous offrent les chauves-souris sortant devant la falaise sculptée, nos doutes s'envolent et on s'émerveille pendant une bonne quinzaine de minutes.




On termine notre journée en dînant à l'auberge en compagnie des Françaises et de la Néerlandaise, après avoir remercié Tony pour ces moments magiques. Après un bon repas et une toujours aussi bonne ambiance, il est l'heure pour nous de dire au revoir à tout ce beau monde.




Pour notre deuxième journée à Battambang, on décide de se perdre dans ses rues pour profiter de l'ambiance. Galerie photo, temple et marché, le tout animé et paisible à la fois. On découvre également quelques graffitis décorant les murs des maisons.



Pour la première fois, nos chemins se séparent. Je laisse Kévin se reposer à l'auberge et me dirige vers mon cours de cuisine cambodgienne. Avec deux néerlandais, une sud-africaine et un anglais, on va faire les courses au marché pour tous les ingrédients dont nous aurons besoin. Avoir un Cambodgien avec nous permet de remarquer des choses que je n'avais jamais vu sur les étals ou de mettre des noms à des ingrédients curieux.



De retour au restaurant, c'est sous les ordres du chef Toot (trilingue khmer, français, anglais) que nous allons cuisiner des spring rolls, de l'amok, du boeuf lok lak et un dessert. Pendant trois heures on enchaîne. Ca découpe, ça écrase, ça plie, ça apprend à monter des bols à partir de feuille de bananier... Tout ça pour un résultat délicieux et en superbe compagnie. On repart même avec un livret de recette assez fourni !



Puis il est temps pour moi de rejoindre Kévin pour le dernier dîner à Battambang. Bon, en réalité je le regarde manger car mon ventre est explosé après ce cours de cuisine... Mais l'ambiance du lieu est chaleureuse. Tenu par un Canadien (Johnny) et une Cambodgienne (Anut), le restaurant Bar Ang est notre dernière belle découverte de la ville. Les propriétaires en font le charme, ainsi que sa cuisine ! Pendant que Johnny teste le nouveau matériel reçu pour le divertissement, Anut nous présente leurs multiples chats. Après le dîner, ils nous raccompagnent même en tuktuk privé !



Battambang, à l'image du reste du Cambodge, restera gravé pour ses gens avant tout mais également pour sa nourriture et son ambiance si particulière.








 
 
 

1 commentaire


Ida Fernandes
Ida Fernandes
05 mars 2024

Encore au-delà des sentiers touristiques habituels! Découvrir Battambang avec Tony comme guide doit être une expérience. Se mêlent rires, découvertes culinaires et émotions intenses face à l'histoire bouleversante du pays. Les délices locaux, les rencontres chaleureuses, et les millions de chauves-souris en vol libre vous ont créé des souvenirs qui resteront. Une immersion authentique dans la vraie vie cambodgienne en 2024! #ExploreLocal #TonyTheGuide #VoyageursCurieux

J'aime
bottom of page