Wanaka, le coin parfait pour un nouveau challenge

Pour nous, partir en tour du monde signifie se lancer des défis. Se challenger. Rechercher ses limites. En Nouvelle-Zélande il était question de challenges physiques. C'est pourquoi après s'être embarqués dans une randonnée de 5 jours en autonomie, il était temps pour nous de nous trouver un nouveau défi. Et quel meilleur terrain de jeu que la région de Wanaka.

Après avoir profité des glaciers et de la vue sur les Alpes du Sud une dernière fois, on reprend la route en direction de Wanaka. La route est tout simplement magnifique. On nous l'avait dit mais on ne peut pas s'empêcher d'ouvrir grand les yeux et de laisser échapper quelques "wow"... Montagnes, côte, cascades... Et une eau de plus en plus bleue, comme irréelle.

Puis on finit par arriver sur notre premier grand lac, le lac Hawea. Il a beau attirer moins de touristes que son voisin (le lac Wanaka), il n'en reste pas moins splendide et on s'arrête à plusieurs endroits le long de cette immensité bleue. Encadré par un relief montagneux, présenté sous un magnifique ciel bleu, on pourrait y rester des heures à apprécier sa beauté et sa tranquillité. Mais la fatigue se fait sentir alors on décide de reprendre la route pour Wanaka.

Cette petite ville de 9000 habitants, on l'avait rapidement découverte lors de notre dernière visite il y a 5 ans. Simple arrêt sur notre chemin reliant Queenstown à Tekapo, on avait tous les deux eu le sentiment que ce coin méritait un peu plus d'exploration. Alors c'est avec hâte et envie qu'on arrive cette fois-ci pour quelques nuits au bord du lac.

Premier soir, rien de particulier, juste profiter de l'ambiance détendue sur la plage. Quelques canards, un groupe de lycéennes qui jouent sur le ponton, ainsi qu'un couple courageux qui ose le plongeon dans une eau qui semble très rafraîchissante.

On déambule un peu plus dans les rues (qui n'ont rien d'exceptionnel avouons-le, c'est la Nouvelle-Zélande) avant de rentrer au logement. On se dépêche de dîner et de se coucher car demain nous attend une aventure très matinale : le Roy's Peak track.

Après une nuit plutôt difficile pour ma part (peut-être l'appréhension de ce nouveau challenge), on se lève à 6h du matin. On avale un petit déjeuner plus copieux que d'habitude et on se met en route pour le parking, point de départ de ce début de randonnée.

Sur le trajet, je ressens à la fois du stress et de l'excitation. C'est la première fois qu'on va grimper un tel dénivelé (1228m sur 8 kilomètres) et j'ai envie d'en être capable. Mais se fixer des défis comme ça, ça ouvre la porte au doute, à la peur de l'échec...

Le soleil vient à peine de se lever lorsqu'on se lance à l'assaut de Roy's Peak. On a une cadence plutôt bonne avec des petites pauses régulières. Les recherches qu'on avait pu faire sur la randonnée ne nous ont pas menti : ça monte non-stop, ça casse vite les jambes et ça tape pour le cardio. La vue est incroyable et on est parfois accompagnés de quelques moutons, le tout rendant l'effort presque agréable.

Rapidement cependant, on se demande si la météo va vraiment être de notre côté. On voit les nuages arriver, puis engloutir le sommet... Très vite, on se retrouve à marcher dans les nuages. Sur le papier ça pourrait faire rêver mais en réalité ça rend juste la randonnée humide et froide. Arrivés au point de vue connu de tous les instagramers, ce qu'on redoutait se confirme : aucune vue, les nuages ont envahi l'espace. Pas grave ! On était venus pour la vue, on continue pour le challenge physique.

La distance qui nous sépare du sommet, courte comparée à ce qu'on a pu parcourir jusqu'alors, semble interminable. Mais on finit par voir l'antenne perchée toute en haut de Roy's Peak. Encore quelques efforts et... On l'a fait ! Toujours très peu de vue mais une fierté d'avoir réussi à monter jusqu'ici et le sentiment incroyable d'être assis sur un nuage.

Comme pour nous féliciter de l'effort fourni, le premier point de vue se dégage lors de notre descente. On en profite pour quelques photos et on se dit que la nature est vraiment grandiose.

Le reste de la descente finit d'achever nos jambes et c'est exténués qu'on rejoint Wanaka. Le reste de la journée se résume à déguster un bonne glace et profiter de l'arbre iconique de Wanaka, beaucoup plus facilement accessible à pied lui.