Puebla, cité des anges et capitale de la gastronomie mexicaine
- Isabel
- 10 juil. 2024
- 4 min de lecture

Arriver à Puebla après presque une semaine dans l'immense Cuidad de México c'est comme une bouffée d'air frais ! Et sans le savoir on est arrivés pile pour les 497 ans de la ville. Que demander de plus ?
Après avoir rapidement déposé nos bagages au logement, on file découvrir les rues de Puebla. Et la première chose qui saute aux yeux c'est que c'est vivant. Et beau. Plus colonial que la plupart des villes mexicaines visitées jusqu'à présent, l'architecture en jette vraiment.
Puebla est réputée dans tout le pays pour sa gastronomie alors évidemment on attend l'heure du déjeuner avec impatience. Bon, en fait, pas besoin d'attendre longtemps car on est arrivés en début d'après-midi et nos estomacs crient famine. Alors on se dépêche de repérer un endroit dans notre budget et on prend place à table. Assis dans une cour intérieure très espagnole, on parcourt le menu. Et là, très bonne surprise, les tacos dorados sont en promotion ! Un taco dorado est une tortilla avec de la viande, roulée en flûte et frite. Elle est souvent accompagnée de crème fraîche et de salade. Alors évidemment on ne passe pas à côté de ce coup de chance. À ces tacos dorados on ajoute la spécialité de Puebla : le mole pueblano qui est une sauce à base de piment et de chocolat. Un vrai délice !

Le soir on se pose près de la cathédrale où des mariachis s'apprêtent à jouer. Voir le soleil se coucher sur la jolie ville de Puebla au son des mariachis, c'est quelque chose. Puis arrive l'heure de dîner, mais il y a un hic. Des barrières et agents de sécurité nous bloquent l'accès au petit restaurant qu'on avait repéré sur internet. On nous indique qu'il faut faire le tour du pâté de maison. On s'exécute et une fois de l'autre côté de la rue, rebelote ! Cette fois les agents de sécurité nous laissent passer en nous demandant de bien raser les murs. Bizarre. Quand on leur demande ce qu'il se passe on nous répond qu'un spectacle de drones va avoir lieu.
Alors tout contents de pouvoir voir se spectacle depuis notre table au restaurant, on prend place. La vue sur la cathédrale est magnifique, l'armée de drones étalée à ses pieds et prête à décoller. Le temps de commander et savourer nos cemitas (une autre spécialité de Puebla, à mi-chemin entre le burger et le sandwich) que le spectacle a commencé. Toute la salle du restaurant se rue jusqu'à la fenêtre, espérant avoir un bon spot pour admirer le show. On regarde les drones s'élever doucement face à nous, multitude de points lumineux. Rapidement on en voit quelques uns s'écraser au sol et on comprend mieux l'ordre de frôler les murs pour se rendre au restaurant. Puis très vite on ne les voit plus du tout. Eh oui, manque de pot, les drones font leur show au dessus du toit de notre restaurant... Alors du regard on cherche un serveur, pour payer l'addition et espérer voir le spectacle dans la rue... Mais ils ont tous disparus ! Toute l'équipe a dû s'agglutiner à un point stratégique pour profiter des drones...

Le lendemain est une grande première pour nous. On prend un petit bus pour rejoindre le village de Cholula, pueblo mágico et connu comme le village aux 365 églises. On doute qu'il y en ai vraiment 365 mais celles qu'on voit sont très jolies. À l'image du reste du Mexique, elles sont toujours colorées.

Mais la star de Cholula c'est le Santuario de la Nuestra Señora de los Remedios, construite par les Espagnols sur une pyramide aztèque. Alors c'est en se disant qu'ils étaient sacrément gonflés qu'on se lance vers l'ascension de ce site religieux. Cette dernière se réalisant en plein cagnard, sinon où serait le défi là-dedans ? À l'arrivée on a un beau panorama sur Cholula, qui nous fait dire que si Puebla est magnifique, les villages qui l'entourent le sont un peu moins...
Le retour sur Puebla est folklorique car on monte dans le premier mini-van passant devant nous et indiquant le nom de la ville. L'intérieur ne ressemble pas du tout à un mini-van comme on a pu en fréquenter jusqu'alors. En effet les banquettes sont disposées en U. Malgré les fenêtres ouvertes, on étouffe rapidement collés les uns aux autres.
Pour notre dernier jour dans la région de Puebla, on décide d'aller visiter un autre pueblo mágico : Atlixco. Connu comme la ville des fleurs, on y va surtout pour la randonnée vers le mirador de cristal qui donne vue sur le volcan Popocatepetl.
En arrivant on aperçoit au loin perchée sur une colline ce qui ressemble à une église. Kevin me souffle une petite blague : "On marche jusque là-bas". C'est marrant mais hors de question de grimper ça en plein cagnard comme ça.

Après une rapide balade dans la mairie pour voir ses peintures murales retraçant l'histoire d'Atlixco, on se met en route pour le mirador. Sur le chemin on passe de nombreux points d'intérêts. Tout d'abord un magnifique escalier peint représentant les tenues traditionnelles. Puis après une montée des marches difficile sous le soleil mexicain, on arrive devant l'ex-convento de San Francisco. Le temps d'admirer ce bel endroit et de profiter un peu de la fraîcheur, nous voilà repartis de plus belle en direction du mirador. On passe par le callejón del amor, joliment décoré d'une arche en cœur et de messages amoureux.
Et après ce qui a semblé une éternité nous voilà arrivés ! Bon la vue n'est pas tout à fait claire, on ne sait pas trop si c'est dû à des nuages ou plutôt à la pollution... Mais on aperçoit quand même plutôt bien Popocatepetl ! Ce mirador de verre avançant dans le vide procure quand même quelques sensations fortes.
Une fois arrivés jusqu'ici on se dit qu'on peut quand même pousser jusqu'à la chapelle de San Miguel Arcangel. Et évidemment toujours sous un soleil de plomb, aux heures les plus chaudes de la journée... C'est ainsi que nous voilà arrivés devant cette église qu'on voyait au loin perchée sur une immense colline quelques heures plus tôt. Comme quoi il ne faut jamais dire jamais...
Une fois de plus, si Puebla nous en a mis plein les yeux et les papilles, on revient un peu déçus des pueblos mágicos qui l'entourent. Alors c'est avec soif de plus de découvertes de pépites mexicaines qu'on se met en route pour notre prochaine étape : Oaxaca.
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