Nature et Histoire vont de pair dans l'ouest du Victoria
- Isabel
- 13 févr. 2024
- 5 min de lecture

Comme on l'a écrit de nombreuses fois sur ce blog, notre façon de voyager est un mélange de préparation et d'imprévus. Parfois parce qu'on laisse la place à ces imprévus. Parfois parce qu'ils s'imposent à nous. Notre voyage en Australie rentre dans cette deuxième catégorie.
Le plan initial était simple : arriver à Melbourne, profiter quelques jours de cette ville où il fait bon vivre et partir après l'Open d'Australie. Partir en direction de Cairns en voyageant par la côte. Au programme ? Beaucoup de plages, des villes comme Sydney ou Brisbane et finir par la grande barrière de corail. Le hic ? La zone de Cairns en pleine période cyclonique... Et la région de Brisbane a apparemment plus souffert des pluies qu'à son habitude...
Alors on réfléchit. Aller à l'ouest, qui nous a été décrit comme magnifique et peu touristique ? En 3 semaines c'est tout simplement impossible sans prendre l'avion. Alors on se dit qu'on va profiter au maximum de deux Etats : celui du Victoria (dont Melbourne est la capitale) et celui de Nouvelle Galles du Sud.

Une fois notre voiture de location récupérée, on fonce direction Torquay ! Capitale du surf australien, on fait un stop obligatoire à son petit musée avant de prendre la direction des belles plages de sa région. Même si ce sont encore les vacances d'été et que le soleil est au rendez-vous, il y a peu de monde sur la plage et dans les vagues. C'est agréable cette sensation de tranquillité, d'être là à regarder les bodyboardeurs et surfeurs profiter des vagues.

Avant de finir notre journée à Apollo Bay, on décide de se balader sur le Kennet river koala walk. L'idée de pouvoir profiter de la faune typiquement australienne à l'état sauvage nous ravit alors on se lance dans l'ascension ! Dès le début on en aperçoit un ! Il est le parfait représentant de ce qu'on imagine d'un koala : une bonne boule de poils endormie contre un arbre. Malheureusement pour nous, ce sera le seul qu'on verra pendant la bonne heure de recherche que nous ferons. On aurait presque pu être déçus. Mais c'était sans compter sur la faune australienne ! Au bord du chemin on voit les herbes bouger. Toujours sur le qui-vive (parce qu'on a pas envie de tomber nez à nez avec d'autres spécimens typiques du pays...), on découvre un échidné ! Pas du tout apeuré par notre regard observateur, il fait sa vie en bord de route.
En redescendant vers la voiture on aperçoit alors 2 frimousses qu'on serait tous capables de reconnaître : des wallabies ! À peine le temps d'essayer de prendre quelques photos qu'ils partent roulant et bondissant, pour disparaître dans la forêt.
Après une première journée forte en émotions, on a hâte de reprendre la route le lendemain ! Mais parfois en Australie, les journées passent mais ne se ressemblent pas. Le matin on s'émerveille le long d'une partie de la Great ocean road.
Cette route a été construite par les soldats de la Première guerre mondiale. C'était une façon de pouvoir donner un travail et un sentiment d'unité à des hommes traumatisés par les horreurs de la guerre. C'était aussi le moyen de pouvoir relier les villages côtiers au reste du Victoria. Aujourd'hui c'est l'une des routes les plus touristiques au monde et pour cause : les formations rocheuses sont spectaculaires. Pour notre part, on a profité des Twelve Apostles et de Loch Ard Gorge avant de s'enfoncer dans les terres en direction de Culgoa.
La route vers Culgoa est monotone mais animée par les villages éparpillés sur son trajet. On a eu l'impression de s'enfoncer dans les profondeurs de l'Australie et d'aller là où peu de monde va. On a donc traversé des villages tels que Camperdown, St Arnaud ou encore Skipton. On s'est même arrêtés dans le village de Beaufort, situé dans le Pyrenees Shire et réputé pour être le lieu de naissance du créateur de la Vegemite. Ce qui nous impressionne c'est qu'un village de 900 habitants comme Beaufort, contient plusieurs cafés, un supermarché, un boucher, un hippodrome, un stade et tout un tas d'autres choses. Mais quand on réalise à quel point ils sont éloignés les uns des autres et de la capitale, on comprend leur besoin d'auto-suffisance.
Puis nous sommes arrivés sur Culgoa : 89 habitants. Une supérette et un hôtel immense. Normal. Là c'est une autre expérience surréaliste. On a l'impression de débarquer au milieu d'un western. Les rues sont vides et on retrouve seulement quelques hommes accoudés au bar du rez-de-chaussée de l'hôtel. Les gérants sont adorables et nous montrent notre chambre. Lorsqu'on demande si nous avons une clé on nous répond : "Vous en avez vraiment besoin ?" On comprend qu'on est complètement seuls dans un hôtel qui à l'époque devait accueillir des dizaines et des dizaines de clients !

Après un coucher de soleil sur cactus et maisonnettes abandonnées, après une nuit dans un hôtel fantôme, on prend la direction de notre premier parc national : les Grampians.
Dès l'entrée du parc on voit un wallaby traverser la route juste devant nous ! Un peu plus loin on en voit un mort sur le bord de la route. Car si les animaux sauvages sont légions, ils sont aussi fréquemment victimes sur la route...
Au programme des Grampians : une belle cascade, des points de vue sur les reliefs et de la pluie... Elle est fine mais après 3 mois de voyage sans une goutte, on trouve le moyen de s'en plaindre un peu. On se plaint aussi des "chemins de randonnée", bétonnés pour la plupart. On voulait une escapade nature, et si les paysages sont beaux, la route dénature complètement l'expérience. Notre dernière randonnée de la journée s'est donc donné comme mission de relever le niveau ! Quasiment aucun tracé, on monte à même les longues coulées de roche en essayant de trouver les petits triangles jaunes qui indiquent la direction à prendre. La roche, avec la pluie, ça glisse ! Heureusement que la vue n'est pas cachée par les nuages car la déception aurait été très présente !

Notre dernière visite à l'ouest de Melbourne se déroule du côté de Ballarat, une des villes australiennes construite autour de la ruée vers l'or. Aujourd'hui il est possible de visiter une reconstitution de ce qu'était un peu la ville au XIXe.
Alors le temps d'une journée on se prête au jeu, on cherche de l'or dans le ruisseau, on visite les mines, on regarde les carioles passer dans la rue. On rend visite au forgeron, aux soldats et gendarmes, au fabricant de roues... On va faire un tour à l'imprimerie, la confiserie ou encore à la Poste. Les démonstrations et costumes sont de qualité et réussissent plutôt bien à nous plonger dans l'ambiance de toute cette vie construite autour de l'or.
L'autre expérience marquante de Ballarat est notre logement. L'accueil de Luke, la vue d'Hana, son python domestique, et la compagnie de sa chatte Charlotte (une boule de poil collante mais adorable) nous donnent l'impression d'être de retour à la maison ! Cela nous permet de finir cette première partie du périple australien sur une très bonne note ! On a hâte de voir ce que l'Australie va nous faire découvrir et vivre !
La quête des koalas, la rencontre des wallabies. 😍 Toujours de la spontanéité dans tes articles 😎 ça donne vraiment envie de prendre la route et vivre ces moments magiques par nous-mêmes! #AventureAuMax !