Le retour à la vie occidentale à Melbourne
- Kevin et Isabel
- 5 févr. 2024
- 4 min de lecture

Nouveau continent, nouveau pays, nouvelle ville. Melbourne a nécessité un certain temps d'adaptation après plus de 3 mois à arpenter l'Asie. Cela ne nous a pas empêché de l'apprécier pour autant.

La capitale de l'Etat du Victoria c'est plusieurs choses. Tout d'abord c'est cette ville moderne et artistique. Ayant un budget limité, on a vite regardé ce qu'il y avait à faire de gratuit. Après avoir tracé un itinéraire reliant monuments religieux, galerie d'art et marché, on se met en route vers le fameux CBD. En se laissant porter, on découvre presque à chaque coin de rue des graffitis incroyables et colorés, de styles différents à chaque fois. Tout proche, deux cathédrales se font concurrence : Saint Paul et Saint Patrick. L'une est anglicane, l'autre catholique. Elles réussissent à se faire une place à côté de tous ces buildings qui les dépassent de plusieurs dizaines de mètres.
On pourrait croire qu'une ville aussi moderne, avec des bâtiments de verre vertigineux peut sembler oppressante. Evidemment après l'Asie, c'est presque une bouffée d'oxygène pour nous. Retrouver une circulation comme à la maison, des bâtiments et des points de repères très occidentaux... Mais Melbourne c'est aussi de grands espaces verts. Se balader à travers le Royal Botanical Gardens est un délice. Son lac, orné de barques mais aussi de canards, amène un peu de fraîcheur sous le soleil brûlant de l'Australie.

Federation Square, point névralgique de la vie culturelle de Melbourne, nous offre ce que le moderne fait de mieux. Et puis, cerise sur le gâteau, on peut y suivre en direct l'Open d'Australie, raison de notre venue à Melbourne. Alors on se pose, 30 minutes, le temps de regarder Alcaraz rouler sur son adversaire du jour.
Cette démonstration n'est qu'un avant-goût de ce qui nous attend quelques jours plus tard. Car, si Melbourne a été notre porte d'entrée de l'Australie, c'est surtout pour pouvoir assister à une journée du tournoi. Les jours précédents, on observait avec attention les affiches possibles, espérant une belle journée. Sur la Rod Laver Arena, le court central, on a le droit à un duel biélorusse/ukrainien chez les filles, entre Victoria Azarenka et Dayana Yastremska. Autant dire que l'ambiance n'était pas la meilleure au moment du... ah non, pas de serrage de main, une décision des joueurs et joueuses ukrainiens à cause du conflit dans leur pays.
On a poursuivi avec un Russe, Daniil Medvedev, numéro 3 mondial, contre le surprenant portugais Nuno Borges. Au-delà de ces deux matches, on a surtout apprécié se balader dans les allées de l'enceinte du tournoi. On a ainsi pu voir Daniil Medvedev, Carlos Alcaraz et Novak Djokovic (les trois meilleurs du monde) à l'entraînement.
Mais aussi Ksenia Efremova (retenez bien ce nom), jeune Française invitée au tournoi junior qui, du haut de ses 14 ans, a martyrisé une Japonaise de trois ans son aînée. Le tout en étant au bord du terrain, permettant d'apprécier la puissance des coups.

On a ensuite fini la journée en beauté, sur un court annexe, avec le jeune Arthur Cazaux, dernier Français en lice dans le tableau principal. On arrive à la fin de son deuxième set, perdu, comme le premier, au tie-break. Il peut compter sur de nombreux Français pour l'encourager et mettre de l'ambiance dans les tribunes, avec une faible réponse polonaise, en soutien à son adversaire, Hubert Hurkacz. Au final, le chemin de Cazaux s'arrête en huitième de finale, sous l'ovation de la John Cain Arena. Ce qui nous a surtout plu dans cette journée, c'est que le tournoi ressemble vraiment à la ville, avec une ambiance similaire, d'où il a été dur de partir tellement on s'y sentait bien.

Enfin, Melbourne, comme la majorité de l'Australie, c'est aussi des plages. Ca faisait quelques mois qu'on avait pas vu l'océan alors on était assez pressé de retourner plonger nos pieds dans le sable et nos yeux dans le bleu de l'eau.
Premier arrêt : St Kilda. On en avait lu beaucoup de bien, pour l'ambiance, son parc d'attraction et ses pingouins ! C'est vrai qu'en se promenant le long de sa plage ainsi que dans sa rue commerçante, l'ambiance y est bonne.
On continue d'y voir des graffitis, les devantures des cafés sont d'anciens bâtiments de l'ère victorienne et le ciel est bleu. Du côté du parc d'attraction, on se contente de l'admirer de l'extérieur mais sa porte d'entrée est incroyable ! Et pour les pingouins... Le point d'accès à leur trajet effectué à la tombée de la nuit est fermé. Un peu déçus, on se rabat sur l'observation des pêcheurs sur la jetée. Et sur leurs prises !
Deuxième plage : Brighton. Célèbre pour ses cabanes de plages peintes, chacune nous surprend et nous émerveille davantage que la précédente. L'autre point d'intérêt : les kite surfeurs. Le temps s'y prête bien, beaucoup plus venteux que les jours précédents. On se balade ensuite dans les rues, en quête de la maison idéale, mélange entre vieux et neuf. Clairement, le quartier n'est pas pour nous, financièrement parlant. On quitte alors Melbourne avec une pointe de déception à l'idée de la laisser derrière nous et un goût de reviens-y.
Bravo pour vous organiser de façon à assister à des évènements sportifs internationaux (la coupe du monde de Criquet en Inde, L'Open d'Australie)! Après des mois à explorer l'Asie, en lisant cet article du retour à la modernité occidentale, j'ai moi-même, en tant que lectrice, ressenti le calme d'avoir quitté les capitales bruyantes :D. #ArtStreet