La sous-cotée mais séduisante Lima
- kevinbessiere
- 5 déc. 2024
- 3 min de lecture

Lima a bien mauvaise réputation. La plupart des conseils concernant la capitale du Pérou consistent à dire de vite la fuir. Présentée comme sans grand intérêt, les touristes n'y restent pas beaucoup plus que deux ou trois jours. Pour notre arrivée dans le pays, le dernier de l'itinéraire, nous avons donc suivi ces conseils.
Après une nuit passée à l'aéroport de Bogota, à attendre notre vol, on est bien content de pouvoir profiter d'un espace dans l'auberge que nous avions réservée. On y croise un français, installé depuis plusieurs mois au Pérou et volontaire dans cette auberge. On fait le plein de conseils auprès de lui pour profiter au maximum de notre expérience sur place. Après un petit temps de repos dans notre chambre, prête beaucoup plus vite que prévu, on reprend les rituels d'un nouveau pays. On retire nos premiers soles, on cherche une carte SIM (cette quête nous prendra beaucoup plus de temps qu'imaginé...), et on goûte nos premières spécialités. Le tout sans quitter notre petit quartier de Barranco, réputé comme un des plus sûrs de la ville et sans trop de touristes.
Après une bonne nuit de sommeil, un entretien pour du travail (et oui, on prépare déjà le retour...), on change de quartier, en bus, pour se rendre à Miraflores, LE quartier touristique de Lima. Ville côtière, réputée pour ses spots de surf, on essaie de voir les plus courageux dans l'eau. Mais la ville est prise dans une espèce de brouillard permanent, comme son manteau d'hiver, qui ne laisse pas beaucoup de place à l'horizon.

Après une petite promenade sur la côte, on rentre vraiment dans le quartier Miraflores. On comprend un peu mieux pourquoi il est tant aimé des touristes, tant il ressemble à n'importe quelle grande ville européenne... Mais avec ses spécificités, comme le parc Kennedy, occupé par des chats. On pourrait les présenter comme sauvages mais ils sont très bien entretenus, avec plusieurs gamelles pleines de croquettes rien que pour eux. Pas les chats les plus malheureux du monde finalement.
Mais la visite de Lima sera beaucoup plus intéressante à notre retour dans la capitale, avant notre dernier vol vers l'Europe. Partis dans le sud du Pérou, puis vers le nord, on revient quasiment un mois après dans la même auberge, avec l'envie de découvrir le centre historique. Il faut savoir que Francisco Pizarro, au contraire d'Hernan Cortes au Mexique, a décidé pendant sa conquête du Pérou, d'en changer la capitale. Celle de l'empire inca était Cusco, le conquistador choisit le désert pour bâtir Lima.
A notre descente du bus dans le centre-ville, on reconnaît vite le style espagnol. S'approchant de la Plaza de Armas, on assiste à un spectacle auquel on ne s'attendait pas. La police fait un défilé avec ses nouvelles motos, financées par le maire de Lima. Résultat, la place est bouclée et on ne peut qu'en faire le tour, sans pouvoir s'approcher de la fontaine placée en son centre. C'est alors qu'on nous propose un tour gratuit avec un guide, à qui on donne ce qu'on veut à la fin de la visite en pourboires. Après avoir refusé, on réfléchit et on se dit qu'on ne dispose pas de beaucoup de temps pour visiter, autant l'optimiser avec quelqu'un qui connaît. On accepte finalement, s'attendant à être avec d'autres touristes mais voilà que le guide démarre son speech avec nous deux comme seul public. Finalement, le reste du groupe, des Colombiens, débarque.
Ce qui devait durer entre 30 minutes et une heure dure finalement 2h30. Et se termine par une dégustation de pisco sour, LE cocktail péruvien par excellence. Un dernier repas, avec du ceviche, avant de partir à l'assaut des marchés de la capitale, pour ramener quelques derniers souvenirs à la maison, à caler dans nos sacs. Le voyage n'est pas tout à fait terminé, avec quelques jours à Madrid avant le retour en France. Mais on sent que la fin est toute proche. Avec un pincement au cœur.
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