Entre plages et glaciers, la West Coast de la Nouvelle-Zélande
- kevinbessiere
- 12 avr. 2024
- 3 min de lecture

Pas le temps de se reposer. Au lendemain de notre retour de Nelson, après cinq jours sur le Heaphy Track, il était temps de prendre la route pour la suite de notre séjour en Nouvelle-Zélande. Voiture de location récupérée, on... reprend la même route que la veille, dans l'autre sens, en direction de Greymouth. Cela nous donne l'avantage de pouvoir faire des pauses quand la vue nous paraît jolie. Ou de faire un petit détour au déjeuner devant Maruia Falls. Une cascade de 10 mètres de haut formée à la suite d'un tremblement de terre, en 1929, de quoi donner un aperçu des dégâts et des changements qu'il peut provoquer.

Le temps de manger nous permet de faire plus ample connaissance avec les sandflies, ces petits insectes pire que des moustiques.
Après quelques heures de route, on aperçoit enfin l'océan. Difficile de choisir où s'arrêter tant les possibilités sont multiples, avec de nombreux points de vue. On prend notamment un peu de temps à Punakaiki et ses fameux Pancakes Rocks. Elles portent ce nom à cause de leur forme, qui fait penser à un empilement de pancakes. De quoi ouvrir l'appétit à l'heure du goûter. Malheureusement pour nous, on n'y arrive pas au meilleur moment, à marée basse. L'eau ricoche sur les rochers mais pas avec la même force ni dans le même fracas qu'à marée haute. Le spectacle se situe un peu plus au large, où on aperçoit un homme sur son paddle, entouré de dauphins qui s'amusent à sauter autour de lui.

On reprend ensuite la route vers Greymouth, qui ne présente pas forcément d'intérêt particulier. Si ce n'est son musée Pounamou, qui retrace l'histoire de la jade, le tout avec le support du Weta Workshop, studio qui a notamment travaillé sur Le Seigneur des Anneaux. Entre salle immersive, maquette, vidéo interactive, cet espace permet d'apprendre cette partie de l'histoire néo-zélandaise. D'ailleurs, trois musées (bientôt quatre) retracent ce moment, tout le long de la côte ouest.

Une côte que nous continuons de longer pour poursuivre notre voyage. Il nous amène à Hokitika Gorge, un des moments les plus frustrants de notre séjour néo-zélandais pour Isabel. Elle qui se souvenait d'une eau si bleue qu'elle peut sembler irréelle, ressemblant presque à du Canard WC, elle y a découvert une eau verte penchant vers le gris. La faute aux fortes pluies de la veille. Puisque le bleu de cette eau vient des roches et il tend à disparaître quand il pleut. Manque de chance pour nous cette fois-ci.

Après une pause au niveau de la plage d'Hokitika, on arrive à un moment tant attendu : le glacier Franz-Josef. La malchance nous poursuit car le glacier est caché par la brume et les nuages. On rentre donc à notre logement un peu déçus de la journée écoulée.
Mais ce n'est que partie remise. Le lendemain, réveil matinal pour retourner au même glacier. Cette fois, on arrive suffisamment tôt pour en profiter. Dire qu'il y a une dizaine d'années, il était deux fois plus grand...
On entreprend même une randonnée, Robert's Point, pour s'en approcher et avoir une meilleure vue. Après un début facile, on s'enfonce dans la forêt, traverse quelques cascades, des ponts suspendus plus ou moins rassurants (dont un qui limitait à une personne la traversée), des escaliers au bord de la falaise. Finalement, le mauvais temps nous rattrape. Alors qu'on doit désormais marcher sur des grosses roches, la pluie les rend glissantes. Ceux qu'on croise en sens inverse reconnaissent que c'est un peu dangereux, qu'on ne peut plus voir le glacier, de nouveau piégé dans la brume. On prend alors la décision de faire demi-tour. La descente n'est pas beaucoup plus facile, avec notamment des moments qui ressemblent plus à de l'escalade que de la marche.
Comme on a été patient avec le premier glacier, on l'a aussi été avec le deuxième, le Fox, d'une vingtaine de kilomètres son voisin. On a donc attendu le troisième jour sur place pour le voir, là encore en début de journée. Alors qu'on se dirigeait vers un point de vue, on s'arrête finalement au bord de la route, juste devant une autre voiture, pour profiter de ce glacier. Malheureusement, on arrive un peu trop tard au lac Matheson, qui reflète le glacier. Malgré le nombre important de touristes (pour la Nouvelle-Zélande), on savoure quand même les mouvements des nuages, laissant apparaître le mont Cook/Aoraki, le plus haut sommet du pays (3724 m) et son petit frère, le mont Tasman (3497 m).

En reprenant la route, pour revenir dans les terres, on essaie de voir le plus longtemps possible les deux sommets depuis la route. Ils disparaissent rapidement mais ce n'est qu'un au revoir. On a rendez-vous très prochainement avec le mont Cook/Aoraki. En revanche, c'est sans aucun regret qu'on dit adieu aux sandflies, dont les piqûres se rappelleront à nos bons souvenirs pendant quelques jours encore.
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