Dans les pas de majestueux éléphants

Aller voir les éléphants ou ne pas aller voir les éléphants, telle a été notre question. En Thaïlande déjà, à Chiang Mai, on se l'est posée. Puis au Laos, à Luang Prabang. Après avoir fait de nombreuses recherches, s'être renseigné auprès d'une amie soigneuse, on a opté pour le Mandalao Elephant Conservation. Il nous semblait le plus proche de ce qu'on cherchait à savoir respecter les animaux le plus possible. Sachant, qu'en Thaïlande et au Laos, des centres proposent des balades à dos d'éléphant. Malgré les bons retours, un premier bon contact lors de la réservation en ville, on reste encore un peu méfiant sur ce qu'on va trouver.

Dès notre prise en charge en minivan pour nous amener aux éléphants, on est rassuré. Un des guides tient un discours sur comment ils s'occupent de leurs animaux et sur l'importance de soutenir un centre comme le sien, qui prête une grande attention à ne pas les blesser ou les brusquer. Une fois arrivé sur place, un autre guide nous explique comment il est passé de travailler d'un endroit où on montait sur les éléphants, on les attachait au centre qu'on a choisi. Extraits choisis : "Là où je travaillais, on écoutait que ce que voulaient les touristes, pas les éléphants", "Ici, on peut créer une relation avec les animaux", "On sait que Mandalao n'est pas le meilleur endroit pour eux, ils seraient mieux dans la nature." Seulement, après des années au service de l'Homme, certains sont incapables de s'en sortir dans la nature. C'est donc complètement rassuré qu'on s'équipe de chaussures et chaussettes adaptées pour rencontrer ces magnifiques animaux.

Petit bateau pour traverser la rivière et les voir de plus près. Dès notre arrivée, on en nourrit deux, à base de bananes, de courge et de feuilles de bananier. Le bruit quand ils mangent est impressionnant, leur capacité à se servir de leur trompe aussi. On peut alors partir en balade avec notre guide, six autres personnes et deux éléphants. Tantôt ils impriment leur rythme, plutôt soutenu en tête de cortège. Tantôt, ils prennent leur temps pour se frotter à un arbre ou s'attraper un petit en-cas. Il faut dire qu'un éléphant mange entre 250 et 300 kg par jour. Ces petites pauses sont l'occasion d'immortaliser ce moment magique, à côté d'animaux aussi majestueux que silencieux. Après une heure de promenade, dont un moment où nos deux compagnons nous ont faussé compagnie pour disparaître dans la forêt, prouvant ainsi qu'un éléphant peut très bien se dissimuler malgré sa taille, on abandonne les six autres personnes du groupe pour continuer notre journée privilégiée. Notre guide nous propose un photoshoot pendant qu'on marche devant "nos" deux pachydermes. Avant de pouvoir se poser pour manger "avec" eux. Une pause déjeuner d'environ 3 heures pour les éléphants, un peu moins longue pour nous.

Pour la digestion, on prend la direction d'un petit village puis d'une cascade. Avant de pouvoir retrouver nos nouveaux amis pour les nourrir à base de maïs. On retourne ensuite à notre point de départ, suivi des éléphants. Nos chemins se séparent alors, on les regarde une dernière fois avant de retraverser la rivière pour repartir des souvenirs plein la tête.

Au final, aucun regret à avoir sur cette expérience unique. Evidemment, tout n'est pas parfait dans ce qu'on a vécu. Evidemment, ces éléphants seraient bien mieux dans la nature. Mais, une fois sur place, on a pu constater qu'ils sont bien traités, bien entourés, qu'ils ne vivent pas tous les jours la même chose. Alors aller voir les éléphants, on valide et on conseille à ceux qui souhaitent le faire. Mais pas à n'importe quelle condition.