top of page
  • Instagram

Christchurch, comme un petit air de retour à la maison

  • Isabel
  • 8 mars 2024
  • 3 min de lecture


Revenir à Christchurch comporte toujours une petite pointe d'appréhension. Peut-être qu'apprehension n'est pas exactement le mot... Mais il y a tous ces questionnements en moi : "à quoi va ressembler la ville aujourd'hui ?", "est-ce que je l'aimerais toujours autant ?", "après tant d'années sans se voir, comment vont se passer les retrouvailles ?". C'est la troisième fois que je reviens, Douze ans après avoir vécu dans cette ville traumatisée par les tremblements de terre de 2011. Et à chaque fois la face de Christchurch n'a cessé d'évoluer. 



Il y a douze ans, je découvrais le mode de vie néo-zélandais mais aussi un centre ville en ruine inaccessible. Je découvrais aussi mes premiers tremblements de terre, venant rythmer mes mois passés là-bas ainsi que les cicatrices que de tels événements traumatiques peuvent laisser sur ses habitants.

Au fur et à mesure de mes visites lors de ces douze dernières années, j'ai pu découvrir la résilience d'une ville qui continue encore aujourd'hui de se reconstruire tant bien que mal. Alors le jeu à chaque visite, pour moi et pour mes proches vivant sur place, est de découvrir ce qui a changé depuis ma dernière venue.



Cette fois-ci c'est un centre-ville rempli de construction modernes, avec l'effacement de plus en plus marqué des gap fillers. Les gap fillers ce sont les installations plutôt insolites par ci et là dans les trous laissés par d'anciens bâtiments effondrés. Un exemple : la machine à laver jukebox ! 

Les changements ce sont donc aussi la disparition de certaines icônes. On est un peu pris par la tristesse lorsqu'on apprend que le "chair memorial" n'existe plus. C'était un regroupement de 185 chaises, 185 pour le nombre de victimes du tremblement de terre du 22 février 2011. L'autre disparition marquante : la Cathedral of the Blessed Sacrament. On savait qu'elle allait disparaître il y a quatre ans mais le fait accompli nous fait quand même un petit quelque chose...



Seul petit challenge que l'on se pose lors de notre semaine à Christchurch : parcourir le Bridle Path. C'est un chemin de randonnée retraçant les pas des premiers colons européens. Ceux-ci débarquaient au port de Lyttleton et devaient parcourir plusieurs kilomètres assez raides avant de découvrir au loin ce qui allait devenir Christchurch. On a eu la chance de le faire un jour de beau temps, offrant des vues magnifiques sur la baie puis sur la ville. C'était un peu émouvant d'imaginer toutes les vies et les histoires s'étant déroulées sur ce chemin



Mais Christchurch ce n'est pas que les tremblements de terre et ses conséquences, ou même la nature qui l'entoure. C'est avant tout des proches.

Ce sont les retrouvailles avec ma mère d'accueil, qui nous invite chez elle alors qu'elle est débordée de travail. Pourtant elle prend le temps de nous amener à droite à gauche, dans les endroits qui me tiennent à cœur. Douze ans plus tard, elle s'en rappelle encore... Ce sont aussi les moments passés avec mes sœurs d'accueil, le temps de prendre de leur nouvelles, écouter leurs histoires de vie pas toujours faciles.

Ce sont les repas en compagnie d'amis, les rires... Les moments du quotidien partagés comme aller au cinéma ou découvrir le lieu de travail de Richard, mon meilleur ami.

C'est vrai que vu de l'extérieur il n'y a rien de grandiose comme visiter le Taj Mahal ou pagayer sur le Mékong... Mais pour moi c'est une parenthèse qui fait tellement de bien. 


 
 
 

1 Comment


Ida Fernandes
Ida Fernandes
Mar 09, 2024

Presque une année de vie la première fois à Christchurch, ça créé des liens forts, évidemment. Les retrouvailles émouvantes, les changements urbains impressionnants et les souvenirs qui refont surface... c'est une vraie montagne russe d'émotions cet article, Isabel ! 🎢🏞️

Like
bottom of page